par Pierre-Alain Depauw
Armes à énergie électromagnétique
Avant l'arrivée au pouvoir de l'administration Trump, un important rapport provisoire sur l'utilisation potentielle d'armes à énergie électromagnétique contre les Américains a été publié par la sous-commission de la Chambre des représentants sur la CIA. Ce rapport examine la possibilité que l'énergie dirigée soit utilisée secrètement pour provoquer des incidents sanitaires à partir de lieux inconnus.
Avant d'aborder le rapport, un résumé de l'énergie dirigée et des armes fabriquées à partir de ces technologies est nécessaire. Le département de la Défense américain décrit l'énergie dirigée (ED) comme un «terme générique couvrant les technologies qui produisent un faisceau d'énergie électromagnétique concentrée ou de particules atomiques ou subatomiques».
L'énergie dirigée est utilisée dans les armes militaires :
«Une arme à énergie cinétique est un système utilisant l'énergie cinétique principalement comme moyen direct de neutraliser, d'endommager ou de détruire l'équipement, les installations et le personnel adverses. La guerre à énergie cinétique est une action militaire impliquant l'utilisation d'armes, de dispositifs et de contre-mesures à énergie cinétique pour causer des dommages directs ou la destruction de l'équipement, des installations et du personnel adverses, ou pour déterminer, exploiter, réduire ou empêcher l'utilisation hostile du spectre électromagnétique (EMS) par des dommages, des destructions et des perturbations».
Certaines armes à énergie dirigée sont décrites dans la littérature militaire, policière et autre. Le «système de déni actif» et le «Silent Guardian» sont deux types d'armes publiquement décrits, bien que de nombreux détails les concernant soient encore tenus secrets par le gouvernement américain. Le «Silent Guardian» a été commercialisé directement auprès de la police.
Des entreprises militaires du gouvernement américain ont participé au développement de ces technologies. Raytheon, qui possède des sites dans tous les États-Unis, a également participé au développement de telles armes.
L'énergie électromagnétique dirigée et les technologies similaires peuvent être utilisées pour fabriquer des armes secrètes et par des entités gouvernementales non militaires. Bien entendu, une telle technologie d'énergie dirigée peut également être qualifiée d'arme à énergie dirigée, sans que l'on sache précisément de quoi il s'agit ni comment elle fonctionne.
Et ce sont ces armes à énergie dirigée, quelque peu méconnues, qui sont évoquées dans le rapport intérimaire récemment publié sur l'utilisation potentielle d'armes à énergie électromagnétique sur les Américains, intitulé «Enquête sur les conclusions de la communauté du renseignement sur les incidents de santé anormaux : la communauté du renseignement cache-t-elle la véritable raison de ce phénomène ?»
«Incidents sanitaires anormaux» (IAH)
Le rapport suggère que la communauté du renseignement du gouvernement américain a minimisé des «incidents sanitaires anormaux» (IAH) comme le syndrome de La Havane.
Il est important de souligner que des attaques similaires à celles décrites comme étant à l'origine du syndrome de La Havane auraient également eu lieu aux États-Unis, ce qui implique que des employés non gouvernementaux aux États-Unis pourraient également être visés par ces armes ou dispositifs quelque peu secrets. Le citoyen américain pourrait également être visé.
Le rapport explique qu'un groupe d'experts de la communauté du renseignement, qui a eu accès à plus de 1000 documents classifiés, est arrivé aux conclusions suivantes :
«Les signes et symptômes des IAH sont réels et convaincants. Un sous-ensemble d'IAH ne peut pas être facilement expliqué par des conditions environnementales ou médicales connues et pourrait être dû à des stimuli externes. L'énergie électromagnétique pulsée, en particulier dans la gamme des radiofréquences, explique de manière plausible les caractéristiques fondamentales des IAH signalés, bien qu'il existe des lacunes en matière d'information. L'échographie explique également de manière plausible les caractéristiques principales, mais uniquement dans des scénarios d'accès restreint et avec des lacunes d'information. Les facteurs psychosociaux ne peuvent à eux seuls expliquer les caractéristiques fondamentales, même s'ils peuvent être à l'origine d'autres incidents ou contribuer à des symptômes à long terme. Les rayonnements ionisants, les agents chimiques et biologiques, les infrasons, les sons audibles, les ultrasons propagés sur de grandes distances et le chauffage massif dû à l'énergie électromagnétique sont autant d'explications invraisemblables des caractéristiques fondamentales en l'absence d'autres stimuli synergiques».
En outre, le rapport explique que les responsables du gouvernement américain ont induit le Congrès en erreur et n'ont pas coopéré, ce qui a conduit le sous-comité à conclure qu'«il doit y avoir quelque chose que les dirigeants de la communauté du renseignement ont cherché à empêcher le Congrès de découvrir».
«L'administration Biden et la direction de la Commission d'enquête ont cherché à entraver l'enquête de la sous-commission sur les IAH afin de dissimuler la vérité au Congrès et, par extension, au public américain. C'est inacceptable. La sous-commission poursuivra son enquête sur les IAH jusqu'au 119e Congrès. Elle collaborera avec l'administration Trump-Vance et la nouvelle direction de la Commission d'enquête afin de mettre à la disposition des enquêteurs du Congrès toutes les informations raisonnables et le personnel clé».
Au 5 décembre 2024, un rapport substantiel et hautement confidentiel a été publié et contient des informations très sensibles recueillies au cours des deux dernières années et jusqu'alors inconnues du Comité.
En d'autres termes, des informations importantes sont cachées au public sur les capacités de l'énergie dirigée à être transformée en arme et utilisée secrètement contre les Américains.
Pour l'instant, le Congrès se concentre uniquement sur les employés du gouvernement américain ciblés par une énergie électromagnétique dirigée ou par des technologies invisibles et silencieuses similaires, pouvant être utilisées à longue distance.
Les citoyens américains non gouvernementaux devraient également être considérés comme des cibles de ces technologies, en partie parce que le rapport intérimaire mentionne que de telles attaques se produisent aux États-Unis.
Il suffit de considérer la manière dont le FBI est ou a été instrumentalisé contre les Américains. Des fonctionnaires utiliseraient-ils des armes secrètes contre des citoyens américains qui ne sont pas fonctionnaires ? Par exemple, il semble qu'un auteur qui critique publiquement et continuellement les employés du FBI ou un candidat au Congrès prévoyant de réduire considérablement les effectifs du FBI ou des services de renseignement pourraient être secrètement ciblés si de telles armes étaient disponibles.
La direction du renseignement dissimule-t-elle des armes à énergie dirigée ?
Deuxièmement, le rapport intérimaire conclut que «la direction du renseignement a dû chercher à empêcher le Congrès de découvrir quelque chose». Apparemment, le rapport ne mentionne pas directement tous les éléments que la direction du renseignement pourrait dissimuler.
Il semble toutefois implicite, et notamment d'après les conclusions des six experts mentionnées, que les dirigeants de la communauté du renseignement pourraient dissimuler des armes et dispositifs sophistiqués utilisant l'énergie électromagnétique pulsée, notamment dans la gamme des radiofréquences et/ou des technologies à ultrasons. Ces armes sont considérées comme des armes à énergie dirigée.
Technologies de surveillance et/ou d'influence du cerveau et du corps humain
D'autres technologies, totalement illégales, sont celles permettant de surveiller et/ou d'influencer le cerveau et le corps humains. Même les technologies susceptibles de provoquer des démangeaisons, des éternuements ou des contractions musculaires - «stimulation des tissus nerveux et musculaires» - devraient être considérées comme des armes et interdites.
Or, ce sont ces technologies évoquées dans le rapport susmentionné qui sont prétendument cachées au Congrès et aux Américains. Ceux qui jusqu'ici évoquaient ces technologies étaient traités de complotistes. La publication par le Congrès de la vérité sur les armes à énergie dirigée, les incidents sanitaires anormaux et les outils de contrôle mental ou d'influence physique vient confirmer que les prétendus «complotistes» avaient une fois de plus raison.
source : Médias-Presse-Info